L’Art de la fugue

 un film de Brice Cauvin, avec Laurent Lafitte, Agnès Jaoui,

Marie-Christine Barrault, Nicolas Bedos, Benjamin Biolay,

Guy Marchand, Bruno Putzulu, Élodie Frégé

Vous pouvez lire en continu les musiques contenues dans ce player,
tout en lisant ce que j'ai pu en dire plus bas dans la page.

 

Vous pouvez aussi écouter les morceaux un à un à la suite de chaque texte.

 

C'est vous qui voyez !

ARFU_afficheSynopsis :
 
Antoine vit avec Adar, mais il rêve d’Alexis... Louis est amoureux de Mathilde alors il va épouser Julie... Gérard, qui n’aime qu’Hélène, tombera-t-il dans les bras d’Ariel ? Trois frères en pleine confusion... Comment, dès lors, retrouver un droit chemin ou ... échapper à ses responsabilités ? C’est là tout L’Art de la Fugue...

 
20 ans après avoir composé la musique de "Faux-bourdon", son 1er court-métrage (et mon 2ème), je retrouve Brice Cauvin ; c'est un métier de fidélité et d'amitié, souvent !
 

Tous les 10 ans environ s'ouvrent pour moi des portes dans le domaine du long-métrage. En 1995, c'est Visiblement je vous aime, en 2005 c'est Il ne faut jurer de rien, et en 2015 l'Art de la fugue.
Malheureusement les portes se referment assez vite, sans que je sache trop pourquoi.
Alors, rendez-vous en 2025 ?

 

1 - Générique de début

C'est une valse ; j'aime la valse, sa dissymétrie, la suspension dans l'air qu'elle génère. Et je regrette qu'elle ait quasiment disparu dans la musique dite actuelle. Le pas martial du 4/4 a gagné la bataille des signatures rythmiques...
 

2 - À vélo

Quand je fixe les titres des musiques, ce sont plus un moyen mnémotechnique pour me souvenir des scènes qu'elles illustrent (ici, un trajet à vélo de Laurent Laffitte) qu'une réelle intention musicale.
 

Dans l'édition originale des "Préludes pour piano", Debussy avait demandé que les titres soient indiqués à la fin de la partition, et non en en-tête, de façon à permettre à l'interprète de découvrir ses impressions propres sans être influencé par celles du compositeur.

 

3 - Les garçons

Ici, certains reconnaitront le thème du sublime adagio du concerto pour piano en sol majeur de Ravel, que Brice utilisera plus tard dans le film pour illustrer un moment des plus poignants.
La "citation" a toujours fait partie de l'histoire de la musique, et c'est un jeu pour les compositeurs. Souvent, d'ailleurs, ils se citent eux-mêmes, créant ainsi des liens explicites, et donc du sens, entre plusieurs de leurs musiques.
 

4 - Ma fugue

Dans un film au titre aussi musical, il fallait bien qu'à un moment donné je compose... une fugue !
c'est un exercice d'écriture très complexe, que je suis très loin de maîtriser ; mais, bon, j'ai respecté l'idée...
 
Hélas pour ma fierté, le morceau n'a finalement pas été utilisé dans le film (ce sont des choses qui arrivent souvent), mais comme j'aime beaucoup ce morceau, je vous le livre en exclusivité mondiale !!!
 

5 - Oh, Julie

Même sur un morceau aussi court, j'aime qu'il y ait un chemin tracé, un début, un milieu, une fin. Afin de nourrir cette réflexion, je vous livre une analogie : je préfère réaliser un tout petit gâteau, avec sa croûte, son cœur fondant, sa décoration, plutôt que vous servir une tranche coupée dans un plus gros gâteau.
Vive les métaphores pâtissières !
 

6 - Le bouquet

Brice et moi avons en commun d'aimer la flûte. Dans ce morceau à la mélodie très simple, on entend ce que la flûte peut apporter d'humain et de sensible, presque comme un chant sans parole.
 

C'est ici l'occasion de remercier les excellents musiciens qui ont interprété mes musiques :
Isabelle Pierre (flûte), Eric Lamberger (clarinette), Eric Ferrand N'Kaoua (piano), Yoan Serra (batterie), Amèlia Mazarico (guitare), Sarah Nemtanu (1er violon), Samuel Nemtanu (2nd violon), David Vainsot (alto), Miwa Rosso (violoncelle), Benoît Dunoyer de Segonzac (contrebasse).
 
Et merci spécial à Laurent Juillet, aux arrangements et à la guitare électrique.

 

7 - Love

j'aime composer ce genre de musique, qui reposent sur presque rien, et qui semblent en déséquilibre.
 

8 - Noir final, puis générique de fin

Là, j'avoue, je triche un peu : la deuxième partie de ce morceau (à partir de 1:39) n'a pas été retenue par le réalisateur.
Et je le regrette beaucoup.
Mais, comme le dit un des personnages du film, "il vaut mieux avoir des remords que des regrets".