Marie Stuart

Une pièce de Wolfgang Hildesheimer, adaptée et mise en scène par Didier Long, avec Isabelle Adjani

ms_afficheNote d'intention :
 
Le piège de la dernière nuit : dans deux heures, Marie aura la tête tranchée.
 
Face à son bourreau, humiliée par ses domestiques, elle subit la réalité crue des préparatifs de son exécution. Marie lutte contre ses peurs et tente d’imposer son désir d’absolu et de paix intérieure.
Elle revendique la véracité contestée de ses souvenirs, la réalité intime de ce qu’elle fut, de ce qu’elle est, encore, pour quelques instants… Avant que l’Histoire nécessairement mensongère ne l’emporte à jamais.

1 - Voix intérieures

Le défi était celui-ci : Marie entend des voix. Aucun des personnages de la pièce ne les entend, ces voix, mais le public le doit, lui.
Alors, j'ai plongé le public dans la musique.
Le dispositif était compliqué, pour du théâtre. Multi-diffusion, et régie informatique. Les sons tournaient, et s'élevaient jusqu'au ciel de la salle.
 

2 - Voix altérées

C'est, à la base, le même morceau. Mais les notes changent, les harmonies se tendent, les dissonances s'affirment.
 

 

Ce sont Agathe Boudet (soprano), Lise Durand (mezzo), Eric de Fontenay (contre-ténor) et Gil Galliot (baryton) qui ont magnifiquement chanté.
Cependant, dans ce morceau, j'ai bidouillé leur voix pour qu'on puisse entendre des notes qu'ils n'avaient pas chantées...
Ils auraient pu, évidemment.
Mais je n'y avais pas pensé avant la séance d'enregistrement !

3 - La Fin

Ceci est la musique de fin, quand tout est prêt, et que le bourreau lève sa hache.
 

4 - Rituel

J'ai rassemblé dans ce morceau ce qui était épars dans la pièce.
Ces phrases jaillissaient périodiquement, et seule Marie-Stuart les entendait. Et donc, nous, public, aussi... Normal !
 

5 - La Voix de Marie-Stuart

On a parlé de "magie" à propos de cet effet au début de la pièce, et c'est un mélange de qualité d'interprétation et de calcul informatique qui a permis ce surprenant vieillissement progressif.
Isabelle a su recréer la diction et le débit d'une enfant, et j'ai pu, grâce à l'ordinateur, déformer le timbre de sa voix.
 

 

Le théâtre fait du Vrai avec du Faux, c'est là sa "magie". Mais comme toute bonne magie,... il y a un truc !