La Maison du lac
Une pièce de Ernest Thompson, mise en scène par Stéphane Hillel,
avec Maria Pacôme, Jean Piat, Béatrice Agenin
Dossier de presse :
[...] Par bonheur, « La maison du lac » est une comédie. Elle obéit à la règle essentielle du genre qui est de plaire, de divertir et de faire « rire les honnêtes gens ». Tout y est dit…
Mais l’amour, le charme et l’humour - vertus essentielles à la ville comme à la scène - permettent toutes les rudesses, toutes les franchises en évitant de trop grands déchirements ! (Jean Piat)
Deux thèmes se partagent l'univers musical de la pièce.
- Un thème comme on dit "jazzy", qui est décliné ensuite en petites virgules au piano, marquant à leur manière le déroulement de la pièce,
- et une chanson, censée dans la dramaturgie être une chanson des années 20,
mais que, en accord avec le metteur en scène Stéphane Hillel, j'ai choisi de créer ex nihilo, plutôt que de chercher un standard.
Pourquoi pratiquer ainsi ? Je pense que la force de l'inouï, au sens étymologique du terme, c'est-à-dire du 'jamais entendu', est de ne faire appel qu'aux références inconscientes des auditeurs, et non aux références conscientes (par exemple, "Oh je connais cette chanson, je l'écoutais quand j'étais immobilisé dans mon lit avec les deux jambes cassées, rien que de l'écouter ça me fait mal...")
Les paroles sont un mélange de deux poèmes d'auteurs américains du début du siècle. Pour moi, cette pièce parle du crépuscule de l'amour, et de la vie. Le refrain dit ceci (Twilight, de Paul Laurence Dunbar) :
Sunshine may fade from the heavens above
No twilight have we to the day of our love
Le soleil peut bien décliner dans les cieux là-haut
Nous n'aurons pas de crépuscule au jour de notre Amour
1 - La chanson
Cette chanson est magnifiquement interprétée par la chanteuse Ana Kiti,
et le saxophoniste Frédéric Anscombre.
Merci à eux, c'est un tel plaisir pour un compositeur d'entendre ses musiques interprétées d'une manière aussi sensible et musicale...
2 - Version instrumentale de la chanson
C'est cette version qui a servi à la promotion de la pièce dans les messages télé et radio.
Je ne crois pas être un bon improvisateur, mais j'aime ça... Alors je m'offre ce luxe de temps en temps !
3 - Le thème des Italiens
Ce thème n'apparaît tel quel qu'une seule fois dans la pièce, mais c'est lui qui a généré les variations pianistiques qui ponctuent le déroulement.
C'est une des constantes de mon travail : écrire un thème qui puisse contenir en lui, dans la thématique même, ou bien dans l'orchestration, un potentiel de déclinaisons qui serviront à la dramaturgie. J'appelle cela mon nuancier, et parfois le morceau n'est jamais utilisé tel quel.
4 - Variations bout-à-bout
Ces "virgules" sont une constante de l'écriture musicale pour le théâtre, mais aussi parfois le cinéma. Ce sont les métaphores musicales de la page qui se tourne.
Le compositeur apporte ainsi, d'une manière souvent perçue inconsciemment par le public, une lecture sensible de l'histoire racontée.