Le Gardien
Une pièce de Harold Pinter, mise en scène par Didier Long,
avec Robert Hirsh, Samuel Labarthe, Cyrille Thouvenin
Pitch :
Deux frères proposent tour à tour à un vieillard de l'engager comme gardien.
Mais ont-ils vraiment besoin d'un gardien ou se livreraient-ils à un jeu de manipulation perverse ?
"Le vide, ici, est le centre même de la pièce, il occupe tout l’espace. En effet, la psychologie des personnages est fragmentée, tous sont inconstants et imprévisibles, ils ne tiennent pas en place, se contredisent sans cesse. Pire, le vide les habite au plus profond d’eux-mêmes, au point qu’ils sont indéfinissables" (Jonathan Journiac)
Le Gardien a reçu le Molière du Meilleur spectacle du théâtre privé en 2207, et Robert Hirsh, le Molière du meilleur comédien.
J'ai voulu mettre sur ce site les résultats de mon travail, car c'est un bon exemple du mélange entre musique et bruitage. Mon parti-pris était double :
1 - ne pas être dans un affectif, mais dans une mécanique
2 - traduire les sensations de la pièce en son
J'ai pour cela enregistré tout ce qui dans le décor de Jean-Michel Adam pouvait faire du bruit, et je m'en suis servi comme unique matière sonore. Les instruments de musique sont donc, entre autres, un four à gaz, une tondeuse à gazon, une porte, un classeur métallique
1 - Trois exemples
Ce qui est drôle, c'est que je crois que 90% du public n'a jamais entendu ces musiques.
En effet, elles étaient diffusées entre les scènes, lors des noirs.
Or, je ne sais pas pourquoi, il existe chez le spectateur de théâtre un réflexe pavlovien qui consiste à frapper ses mains l'une contre l'autre bruyamment dès que le noir se fait. Au point qu'il faut parfois retarder l'extinction des projecteurs pour permettre à l'émotion d'une fin de scène de s'épanouir dans le silence...
2 - Trois autres exemples
Il est parfois difficile de tenir une idée dans la durée, car cela peut s'épuiser, ou m'épuiser, ou les deux !!
3 - En bonus spécial,
tout simplement, la pièce dans son intégralité (captation France 2) !